La théorie de l’attachement
Nous devons la théorie de l’attachement au psychiatre anglais John Bowlby (1907-1990).
En 1958, il explique que le bébé vient au monde avec un « équipement comportemental » constitué de 5 réponses instinctives :
• Sucer
• Attraper
• Suivre
• Pleurer
• Sourire
⇒
⇒
Comportements
de
proximité
Comportements
de signalisation
Ces comportements l’orientent automatiquement vers la première personne qui prend soin de lui. Comme tout mammifère, nous ne pouvons survivre sans l’aide de l’autre. C’est pourquoi Bébé, dès les tout premiers instants de sa vie (y compris utérine) développe un lien émotionnel fort à sa mère, et petit à petit à un cercle de personnes privilégiées qui prennent soin de lui. Ces premières figures d’attachement sont et resteront tout au long de sa vie son havre de sécurité : source de réconfort, disponible à tout moment, d’abord physiquement, puis en souvenir.
La théorie des neurones miroirs
C’est à un Italien, professeur en physiologie et en neurologie, Giacomo Rizzolati (toujours en activité) que nous devons, en 1990, une découverte considérable pour notre compréhension dans bien des domaines, ceux du mimétisme, du comportement des foules, comme de l’apprentissage cognitif et de la dépendance « addictive » aux drogues.
Lorsque nous observons une action se réaliser devant nos yeux, certains neurones de notre cortex pré moteur s’allument à l’identique de ceux qui se sont connectés dans le cortex moteur de celui qui réalise l’action.
La théorie de l’esprit
C’est la capacité particulière qu’ont les mammifères les plus évolués, dont nous faisons partie (rôle du cortex préfrontal), à attribuer des états mentaux intentionnels, tels que pensée, croyance, sentiment, émotion, aux autres et à soi-même. La spécificité de cette capacité permet le développement de l’altérité et de l’empathie, et donc, la capacité à se socialiser. On parle dès lors de cognition sociale.
Nous devons les prémices de cette théorie à deux primatologues américains, David Premack et Guy Woodruff en 1971. L’acquisition de la TOM (theory of mind) est étroitement liée à l’acquisition de certains aspects du langage tels les repères et la projection dans le temps (le passé, l’avenir).
Qu’est-ce que …?
- L’empathie : différente de la TOM, elle est la mentalisation des émotions et des sentiments observés chez autrui.
- L’altérité : de alter en grec, qui n’est pas soi, qui est différent de soi, qui est… l’autre.