Quelles que soient les circonstances, élever seule ou seul —mais c’est le plus souvent le lot des femmes—, son ou ses enfants tient de la gageure. Cela revient à jouer deux rôles ; le sien, père ou mère et en plus, à endosser une paternité ou une maternité mal maîtrisé(e), à faire coexister son rôle avec l’image du père (ou mère) absent(e) voire défaillant(e).
Que l’on soit parent isolé(e), c’est-à-dire sans aucun contact avec l’autre parent, voire très isolé(e) car soi-même sans plus aucune famille (parentèle, grands-parents), ou contraint(e) par les circonstances à partager sa parentalité, même à temps partiel, avec des éléments composites de la nouvelle famille de l’autre parent, le plein exercice de sa propre parentalité devient bien souvent un exercice de funambule. Il assiste, impuissant à l’effritement de son autorité éducative et de sa bienveillance, renonçant dès lors à une conduite parentale faisant cas de l’avenir de l’enfant.
Elever seul(e) un enfant est donc bien un exercice de parentalité spécifique.
Souvent perçues comme incomplètes, ces familles sont stigmatisées ; sans évoquer ici leurs conditions sociales, professionnelles et financières souvent difficiles, elles le sont parfois au sein même de l’école se voyant refuser l’accès à certains établissements scolaires de l’enseignement privé catholique. C’est alors le cas lorsque l’enfant n’a pas été reconnu par son second parent. De façon générale, elles sont stigmatisées car l’on accorde peu de confiance à un parent que le déséquilibre social et familial a fragilisé.
Pourtant, si elles sont la cible de certains politiques ou de médias en recherche d’audimat, force est de constater qu’elles élèvent aussi bien, et que le taux de réussite scolaire de leur enfant n’est pas plus faible que chez les familles traditionnelles.
Bien au contraire, la volonté de réussite y est aussi bien voire mieux encouragée. A condition toutefois d’être épaulées de loin en loin, secondées quelquefois vis-à-vis des autorités scolaires ou administratives, et conseillées souvent à chaque étape clé du développement de l’enfant.
N’hésitez pas à consulter, et si vos difficultés financières vous mettent à mal, nous trouverons ensemble une solution.
Plus qu’aucune autre famille, un soutien bienveillant et efficace vous est dû.
LES CHIFFRES DE LA MONOPARENTALITÉ EN P.A.C.A. (source insee)
En 2011, 144.000 familles monoparentales/ 600.770
Dans 8/10 cas, la mère est monoparent.
23,7% de ces familles sont au chômage.Les familles monoparentales en PACA sont en augmentation : 9% de plus en 10 ans.
Enfin, PACA est la 3ème région pour les familles monoparentales derrière la Corse et le Languedoc-Roussillon.